top of page

L’impératrice se lève de son trône et marche sur scène, avec sa cour. Des cintres tombent des fleurs. L’impératrice se saisit d’une fleur. Le chœur entame un autre mouvement, indiquant le passage du temps.

Danse silencieuse des danseurs.

 

 

 

L’Impératrice :

La forêt fleurit et les feuilles après avoir jaillies en fleurs roses et blanches, mauves et jaunes, verdissent. Tout se pare de l’été, mais où es-tu toi mon amour ?

Je t’ai tant désiré pendant l’hiver.

Viendras-tu m’aimer ?

La forêt verdit mais moi je me languis de toi.

Pourquoi es-tu si long à te présenter ?

J’ai besoin d’être admiré.

J’ai besoin d’être aimé.

J’ai besoin d’être contenté.

Quand descendras-tu de ton cheval ailé qui galope sur l’arc en ciel de l’éternité ?

 

Cavalier de l'apocalypse ,sors de ta noirceur,vient réconcillier le monde. Pourquoi chevaucher avec ce drapeau déchiré ? Que veulent dire ces inscriptions lugubres ?

Gardien du temple de l’amour,donne moi de la couleur pour rosir mes joues ainsi je pourrais faire que les jeunes hommes m’aiment et même contre leur volonté.Puisqu'il ne peut se résoudre à me pardonner, il faut bien que je me console.

Et vous, toutes les femmes dignes d’amour, sachez bien que l’amour, cet amour dont vous êtes absolument digne, ennoblit l’esprit et donne de l’honneur. Le malheur est réservé aux dédaigneux du cœur. Aux tristes sires de l’esprit. Aux bigots des états d’âmes.

A ceux qui pensent que le royaume que nous avons quitté à la naissance est le seul digne de salut au retour.

L’amour est fait pour être consommé sur terre et plus encore quand la terre a faim et le ventre pareil.

Je te salue, O toi, monde si riche en joies. Je te suis obéissante par les plaisirs que tu offres.

Celles qui tournent sont toutes vierges et veulent un homme durant tout l’été.

Mais toi viens, viens, mon amour, car je te désire ardemment.

Viens, douces lèvres du rouge de la rose. Viens rouge lèvres à peine éclosent. Offre toi.

Viens, pourpre incarnat carmin andrinople.

Le souffle que tu recherches est le désir de quelque chose et ce quelque chose n’est pas la soumission aux prêtres sans lendemain. C’est la vie, oui.

La vie, pour tout, la vie, malgré tout. La vie qui n’a rien à faire avec l’obéissance aveugle.

Celles qui tournent sont toutes vierges et veulent faire sans un homme durant tout l’été.

Tout le monde est mien.

Cette mer monte en mes reins.

Sache-le, empereur assoiffé de ténèbres,si tu ne viens pas t’allonger dans les branches de mes arbres. Je ferai d'un autre mon roi.

bottom of page