top of page

Toujours dans le trône l’impératrice change de profil avec l’empreur comme si elle voulait lui répondre.

Le chœur a entamé un nouveau mouvement.

Le jour qui revient a chassé les danseurs et attractions comme des vampires surpris par la clarté du soleil.

 

L’impératrice
Mais l’amour est volage et voltige comme le désir. Tous et toutes voudraient la meilleure part mais peu connaissent la complétude. Une fille sans compagnon tient la nuit cachée dans son cœur. Un garçon sans compagne aime à caresser la corde pour sa pendaison.

Il est dur pour une femme de dormir toute seule mais un homme n’a pas moins peur des ténèbres quand il se tourne et se retourne seul dans son lit.

Les plaisirs sont toujours pour les autres et ceux là, qui attendent éperdument dans la nuit, se sentent floués et vaincus, amers et lugubres.

Même toucher leur peau devient presque un supplice. Le caquetage des vierges me fait pleurer. La douleur des hommes en mal d’amour tout pareille.

Mais ne vous moquez pas des filles aux cœurs purs et ne raillez pas les malheureux.

Je peux tout faire renaitre par un baiser.

Si je voyais là une fille dans une tunique rouge, dans le froufrou du tissu lourd de ses jupes, et un garçon transi de désir, je ferai tout pour leur donner vie.

Une fille oui, comme une rose, avec sa face radieuse, sa bouche en fleur, et le garçon énamouré, le cœur prêt a explosé de rêve et de bonheur.

Ses soupirs seraient pour la beauté de sa belle.

Mandaliet, Mandaliet, il l’appellerait Mandaliet et les yeux de la fille brilleraient comme l’éclat d’une nuit de pleine lune après qu’il ait prononcé son nom.

De sa virginité il briserait les chaines. La pudeur serait oubliée.

Un ineffable jeu commencerait avec leurs bras, leurs membres, leurs lèvres. Il dirait vient et elle viendrait.

Il dirait : ne me laisse pas mourir seul et elle accepterait de mourir avec lui le temps que la pomme juste coupée ne se pare d’une couche d’amertume vite nettoyée par de nouveau baiser.

Cet amour lascif et pur, comme un fruit éternel à dévorer, fleurirait constamment Ils seraient de nouveau comme Eve et Adam.

Plus rouge que le rose, plus blanc que le lis, plus aimant que tous les autres.

Lascifs et purs, oui.

Je fleuris entièrement de cet amour et je me défleuris de ne pouvoir encore aimer. Et pourtant, moi aussi, je redeviens si pure.

Comment te convaincre qu’il te faut revenir, inconsolable !

Comment te convaincre que je ne peux que t'aimer ?

bottom of page